miércoles, 6 de abril de 2016

José Muchnik



 libro "Critica poética de la razon matematica" que ya fue publicado en bilingüe en Paris. (2015 ed. L'Harmattan). Acabo de presentarlo aqui la semana pasada, estuvo muy lindo. Y lo presentaré en Baires en el Café Aliberti de Luis Calvo el 6 de mayo,


Paralelas y perpendiculares

Paralelas


¿Se tocarán en un punto?
¿se curvarán sobre el pene de Júpiter?
¿estallarán en la vulva de Afrodita?

¿Viajar hasta el infinito?
¿interrogar al rey desnudo?
¿abrir horizontes prohibidos?

¡Inútil!

¡El infinito acampó en la ciudad!

Entre bolsas índices códigos
entre cables teclados ratones
auriculares labios soledades

¡Infinitas líneas paralelas!



Parallèles et perpendiculaires

Parallèles


¿Se toucheront-elles en un point ?
¿se plieront-elles sur le pénis de Jupiter?
¿éclateront-elles dans la vulve d’Aphrodite?

¿Voyager jusqu’à l’infini?
¿interroger le roi nu?
¿ouvrir des horizons interdits?

¡Inutile!

¡L’infini a campé dans la ville!

Entre bourses indices codes
entre câbles claviers souris
écouteurs lèvres solitudes

¡Infinies lignes parallèles!



Enredaderas virtuales
entre balcones castrados
se balancean sin rozarse

¡Infinitos mundos burbuja!

Corazones espumantes
buscando su embriaguez
en anónimas arterias

¡Infinitas manos esperando!

La lectura de sus líneas
festivales de tibieza
palabras de la piel

Aquí y ahora: calles, fábricas, escuelas, hospitales, laboratorios, cárceles, prostíbulos, ministerios, islas de la tentación, campeonatos de todo tipo… Infinitos mundos de todas edades, de todos los números, de todas densidades: una mano sola, dos nostalgias secas, siete espadas colgadas… Truco, retruco, juegos no se tocan… ¡Noooo va maaaaaas!

Lierres virtuelles
entre balcons castrés
se balancent sans s’effleurer

¡Infinis mondes bulle!

Cœurs mousseux
cherchant leur enivrement
dans des artères anonymes

¡Mains infinies qui attendent!

La lecture de ses lignes
festivals de tiédeur
paroles de la peau

Ici et maintenant: rues, fabriques, écoles, hôpitaux, laboratoires, prisons, bordels, ministères, îles de la tentation, championnats de toutes sortes… Mondes infinis de tous âges, de tout chiffre, de toutes densités: une main seule, deux nostalgies sèches, sept épées accrochées… Belote, rebelote, rien par ici rien par là bas, les jeux ne se touchent pas… ¡Rien ne va plus!

Y sin embargo sigue yendo, continúan llantos, el niño en su patio, la anciana en su geriátrico, la prostituta en su cuarto… Infinitos mundos paralelos burbujeando.



¿Y las perpendiculares?

Cuatro salmos fúnebres a noventa grados determinan un cementerio. En el rectángulo santo se reúnen los muertos, bromean sobre vivos en órbita, sus vanidades en popa, sus egoísmos erectos, sus tiempos cuarteados. Imaginan filosofías de salida: coimear cancerberos, milongas celestiales, borrar fronteras. Piden más vida en la muerte, instantes incandescentes que iluminen la negra estadía. Piden más muerte en vida, huesos mensajeros en instantes efímeros, revelando el sentido de pulsos en tránsito.

Hipótesis: paralelas y perpendiculares no existen, son sólo ilusiones de miradas planas.


Et pourtant ça continue, les pleurs continuent, l’enfant dans son patio, la vieille dans sa maison de retraite, la prostituée dans sa chambre… Infinis mondes parallèles bouillonnant.
 

¿Et les perpendiculaires?

Quatre psaumes funèbres à quatre vingt dix degrés déterminent un cimetière. Dans le saint rectangle se réunissent les morts, ils blaguent sur les vivants en orbite, ses vanités en poupe, ses égoïsmes en érection, ses temps craquelés. Ils imaginent des philosophies pour en sortir: soudoyer des cerbères, des anges en rut, effacer des frontières. Ils demandent plus de vie dans la mort, du sang endiablé, instants incandescents qu’illuminent le noir séjour. Ils demandent plus de mort dans la vie, des os messagers dans des instants éphémères dévoilant le sens de battements en transit.

Hypothèse: parallèles et perpendiculaires n’existent pas, elles ne sont qu’illusions de regards plats.
Demostración: una tormenta de perpendiculares destroza infinitas burbujas… las líneas enloquecen y cruzan la frontera, se dan cuenta del otro lado que vida y locura cambiaron de signo.

Ahora las paralelas se tocan… ya pueden danzar trazando nuevas geometrías.

Démonstration: une tempête de perpendiculaires détruit d’innombrables bulles… les lignes s’affolent et traversent la frontière réalisant de l’autre coté que vie et folie ont changé de signe.

Maintenant les parallèles se touchent… elles peuvent danser traçant des nouvelles géométries.

Ext de Critica poética de la razón matemática


Critique poétique de la raison mathématique







Traduction de l’espagnol (Argentine):
Sara Yamila Muchnik, Yann Ludovic Henaff

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